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Extrait des Familles de Caraquet, par Fidèle Thériault

Texte extrait des Familles de Caraquet, par Fidèle Thériault

En 1750, on brûla le village de Beaubassin et les familles Acadiennes furent relogées sur la rivière Saint-Jean, principalement à Grimross (Gagetown). En 1758, ce dernier village de réfugiés Acadiens fut détruit par les troupes du Colonel Monckton, et Joseph Jean THÉRIAULT, avec ses compatriotes allèrent se réfugier au village de la Pointe Sainte-Anne. Cette fois-ci, c'est Moses HAZEN et ses hommes qui se chargèrent de détruire en plein mois de février, le village Acadien, laissant ainsi la population civile; vieillards, hommes, femmes et enfants sans abri et ressources. Ceux-ci n'eurent guère le choix que de remonter la rivière Saint-Jean jusqu'aux villages Québecois situés le long du fleuve Saint-Laurent. La situation n'était pas plus reluisante dans ces endroits, puisque WOLFE avait fait incendier plusieurs villages dans cette région. Plusieurs familles Acadiennes arrivant de la Rivière Saint-Jean trouvèrent refuge à Trois-Pistoles, Cacouna. L'Islet, etc... Joseph Jean THÉRIAULT s'arrêta d'abord à Trois-Pistoles, où il fit baptiser en 1760, son fils Pierre. Il reprit la route pour se rendre à Cap Saint-Ignace où il s'établit et fit baptiser le 13 novembre 1761, son fils Victor.
 
En 1767, Joseph Jean THÉIAULT décida de revenir tenter sa chance à la Rivière Saint-Jean, près des ruines du village Sainte-Anne. Le 28 septembre 1767, l'abbé BAILLEY baptisait à Nashwaak une fille de nom de Marie-Anne. Il fut l'un des premiers Acadiens à revenir du Québec et à ré-établir dans la région de Frédéricton. Il se logea sur l'Ile-au-Sucre située à l'embouchure de la rivière Keswick.
 
La tranquilité des Acadiens sur la Rivière Saint-Jean fut de courte durée. Lorsque la révolution Américaine éclata en 1776, ils prirent parti pour les Américains et durent subir les représailles des Anglais, qui brulèrent encore une fois plusieurs de leurs habitations.
 
Avec l'arrivée en grand nombre des Loyalistes en 1783/84, la majorité des Acadiens décidèrent de quitter leur colonie, dont l'environnement était devenu subitement Anglo-Protestant, pour aller fonder Madawaska et rejoindre leurs compatriotes de Caraquet, Nipisiguit, Memramcook, Tracadie, Miramichi, etc... Ce serait à cette occasion que le vieux Jean-Baptiste CYR dit Croque, aurait dit: "Mon Dieu, serait-il vrai que vous ne faites plus de terre pour les Cayens"!

Joseph Jean THÉRIAULT était du nombre de ceux qui décidèrent de partir. Le 15 juillet 1786, il vendait son établissement de 100 acres à un Loyaliste, Frederic DePEYSTER, "a certain house and plantation situated, lying and being on the upper end of Sugar Island". Il reprit ensuite le baton du pellerin, avec ce qu'il put emporter de mobilier et d'effets personnels, et se mit à la tête d'une petite caravane pour atteindre Caraquet vers le fin de l'été 1786.

L'été précédent, il avait demamdé au Gouverneur Thomas CARLETON la permission de pouvoir vendre sa propriété et d'obtenir un lot à la Rivière Miramichi. Cette permission lui fut accordée, mais il du changer d'idée, puisque le 7 juillet 1786, il demanda pour une terre à Caraquet, ce qui lui fut également accordé. Le 27 avril 1787, Joseph Jean THÉRIAULT recevait pour lui et ses garçons les titres officiels de lots de terre à Caraquet, à l'ouest de la "Grande Grant". Ses fils, Jean- Baptiste, Victor, François et Pierre obtenaient les lots 6, 8, 9 & 10, et lui le numéro 7 de 230 acres. Les lots 1 à 5 furent concédés aux GODIN, et les lots 11 et 12 aux PINET. Ces familles sont les fondateurs de Bertrand actuel.
 
Joseph Jean THÉRIAULT est décédé au cours de l'hiver 1795/96 et fut enterré dans le petit cimetière de Sainte-Anne-du-Bocage. Son épouse, Marie-Josephte GIROUARD s'éteignit le 4 octobre 1823 âgée de 89 ans.
 
PeninsuleAcadienne

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